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mardi 2 avril 2019

COMME UN SOUVENIR... EXPOSITION A LA FONDATION FERNET BRANCA

Salle 2, photographies issues de la série Les Antichambres d'Anne Immelé.
Vue d'exposition par Klaus Stoeber

Salle 2, photographies issues de la série Les Antichambres d'Anne Immelé. 
Vue d'exposition par Klaus Stoeber

Salle 10, photographies issues de la série Les Antichambres
et CLOSER d'Anne Immelé. 
Vue d'exposition par Klaus Stoeber

Salle 2, Sculpture de Pierre-Yves Freund et extrait du Miroir d'Andrei Tarkovski.
Vue d'exposition par Klaus Stoeber

Salle 10, Au sol sculpture de Pierre-Yves Freund. Photographies
issues de la série CLOSER d'Anne Immelé. 
Le temps et la mémoire sont deux aspects majeurs du cinéma d’Andreï Tarkovski. Pour le cinéaste russe l’image est nécessairement poétique, elle a pour vocation d’exprimer la vie à travers le passage du temps. La dimension contemplative du rapport au paysage, l’importance de l’eau sous toutes ses formes, l’imbrication de différentes temporalités et l’errance sont autant d’éléments que l’on retrouve dans la pratique photographique d’Anne Immelé, invitée par la Fondation Fernet-Branca pour cette exposition qui ne se veut pas une illustration, mais une interrogation de l’univers visuel d’Andreï Tarkovski.
Afin de créer un dialogue en écho aux multiples dimensions de l’image chez Tarkovski, Anne Immelé a convoqué les œuvres de Pierre-Yves Freund et Dove Allouche, dont les œuvres sont marquées par le passage du temps. Les sculptures de Pierre-Yves Freund revêtent une dimension de suspend, de questionnements sans réponse ; l’altération et la modification des éléments solides ou liquides résonnent avec les préoccupations esthétiques de Tarkovski. Pour la série Le temps scellé, Dove Allouche est allé photographier les lieux du tournage de Stalker (1979) quelque trente ans après le tournage du film. Il en résulte des paysages chargés de la mémoire du film.



Une exposition pensée par Anne Immelé en résonance avec l’univers visuel d’Andréï Tarkovski

DU 24 FÉVRIER AU 5 MAI 2019 à la Fondation Fernet-Branca de Saint Louis

samedi 28 mai 2016

L'AUTRE ET LE MÊME : Montage au Musee des beaux-arts de Mulhouse

Yaakov Israel, The Quest for the Man on the White Donkey 
Accrochage de Vincent Delbrouck et Hélène Diserens 
Accrochage de la série Stubborn Cactus de Delphine Bedel
Vincent Delbrouck travaille sur la
constellation "Maya ou les baies sauvages"
 
L'exposition L'autre et le même (curator Anne Immelé) évoque le regard porté sur l'Autre et sur l'Ailleurs, à travers les notions d'exploration, de colonisation, d'exotisme, de circulation entre différentes cultures et territoires et tisse des liens entre séries photographiques et territoires explorés du 19e siècle à aujourd'hui. Les photographes exposés se réfèrent parfois aux domaines de la botanique ou de l'anthropologie, mais surtout ils questionnent le regard ethnocentré et ré-activent l'imaginaire d'un exotisme que Victor Segalen considérait comme « ce qui est Autre », un désir de connaître l'Autre et l'Ailleurs, sans cesse fluctuant au gré des points de vue. L'exotisme qui était véhiculé dans les albums et les livres des explorateurs durant leurs voyages de découvertes étaient autant de témoignages qui montraient une image figée de l'Autre, qui est aujourd'hui reconstruite et questionnée. Pour Claude Lévi-Strauss comprendre les autres c'est « ressentir ce que ressentent les autres, c'est dé-adhérer à soi-même, c'est s'arracher à soi » (Tristes Tropiques) autant d'interrogations suscitées dans cette exposition collective. This exhibition conveys a perception of the other and otherworldliness, through the concepts of exploration, colonisation, exoticism and circulation between different cultures and regions, forming bonds between photographic series and lands explored from the 19th century to today. The photographers exhibited sometimes refer to the fields of botany and anthropology, but above all they question ethnocentrism and re-activate the imaginary exoticism that Victor Segalen considered as 'what is the other', a desire to know the other and otherworldliness, continually fluctuating according to points of view. The exoticism conveyed in albums and books by explorers during their voyages of discovery were many accounts that showed a fixed image of the other and are reconstructed and questioned today. For Claude Lévi-Strauss understanding others is to 'feel what others feel, it is to unsubscribe from oneself, to tear yourself away from yourself' (Tristes Tropiques). Many questions are raised in this group exhibition.


mardi 5 avril 2016

PLONGEONS – CARTE BLANCHE À LA HEAR

Au premier plan © Emilie Saccoccio, Indietro, 2016. Au fond,
© Clémentine Iaia, Deep End – 2016.
© Flora Soppa, Série 24Hz – 2016 
© Ivan Fayard,  Souffles – 2016 
© Anne Immelé, Et la mélancolie errante au bord des eaux, 2016 
© Edouard Boyer, Plongeons, 2016. Polyptique extrait du projet Cover.
© Camille Grosperrin, Diving Horses – 2016 
Du 5 mars au 29 mai, le Centre d’art contemporain de la Fondation François Schneider à Wattwiller accueille Plongeons, une exposition d’école réunissant des étudiants, de jeunes artistes diplômés de la HEAR et des artistes-enseignants. Sur le thème du plongeon les travaux des artistes constituent le contenu de cette exposition collective. 
Le commissariat est assuré par deux artistes-enseignants de l’option Art, Le Plateau à Mulhouse, Anne Immelé et Edouard Boyer : « Nous avons voulu avoir un mot qui nous entraîne, au pluriel ou à l’impératif, dans un saut mais surtout dans un passage.Nous avons voulu qu’au-delà des générations, cette exposition provoque à la fois des rapprochements, des associations mais favorise également les contrastes entre les œuvres pour témoigner de la complexité créative d’une école d’art comme la HEAR. La hauteur des plongeoirs et la profondeur de l’immersion, le trouble de la surface et le vertige des promontoires, un plongeoir en verre au-dessus des têtes et un bateau qui repose au sol en attendant sa chute, une fontaine aux vœux et des chevaux plongeurs, toute la richesse de notre expérience collective a pu profiter des espaces de la Fondation François Schneider et s’y inventer.

vendredi 4 mars 2016

PLONGEONS / Fondation François Schneider



 ©  Edouard Boyer, coll. particulière.
PLONGEONS

Carte blanche à la Haute école des arts du Rhin
Fondation François Schneider, Wattwiller
du 5 mars au 29 mai 2016

Commissaires : Anne Immelé et Edouard Boyer
Le Plateau-Option Art de la HEAR, Mulhouse

Vernissage le 4 mars 2016

La Fondation François Schneider
Centre d'art contemporain
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller
www.fondationfrancoisschneider.org

samedi 24 janvier 2015

D'UNE A DEUX : ANNE IMMELÉ / ISABELLE GIOVACCHINI

  
© Anne Immelé, WIR
© Isabelle Giovacchini et Anne Immelé

Exposition en duo à la Galerie des jours de Lune, Metz
Du 4 février au 2 mars 2015
Vernissage mercredi 4 février 2015 à 18h en présence des artistes
Commissariat : Viviane Zenner

Dans leur pratique respective, Isabelle Giovacchini et Anne Immelé rendent visible un paysage prêt à nous échapper. Loin de s’opposer, ces travaux s’entrepénètrent et se répondent.
Parmi les phénomènes éphémères que sont les variations climatiques, Anne Immelé photographie les brumes, les nuées, les averses, qui cristallisent la relation intime qui se noue entre le regardeur et le paysage. Dans la série WIR, la photographe, relie ces éléments physiques transitoires àdes états de pensées et d’émotions représentés par des portraits - autant de figures du détournement ou de l’engagement. En échos aux visages, Anne Immelé considère le paysage comme expérience sensible, comme une manière d’habiter le monde, en écho au « Je suis ce que je vois » de Paul Valery. Dans son texte Lumière étale, consacré aux photographies du livre WIR, Jean-Luc Nancy écrivait : « Les eaux diaphanes des yeux, leurs humeurs cristallines et vitrées sont étales : ni marée de larmes, ni jusant de froideur, mais le très lent bougéd’un sentiment sûr et fragile qui suspend ces humeurs au contact de l’image, qui leur communique son équilibre mouvant pendant qu’il vient s’étaler contre elles. » ///  
« Celui qui se consacre à l’étude des nuages est perdu. » Marcel Beyer
"Isabelle Giovacchini est une adepte des sciences inexactes. Toujours son travail – on pourrait dire ses expériences – puise dans les marges de techniques désuètes. Elle emprunte àl’homme de science lorsqu’il est encore dans l’erreur ou l’approximation, là où l’étude et la recherche manquent souvent de basculer dans la poésie, la mystique ou la folie. Mehr Licht ; idée absurde d’un dispositif capable de produire son ombre rencontre le motif du nuage dont la classification demeure une chimère. L’étude des nuages qui n’a jamais réussi à se constituer en une science se heurte à de nombreux écueils et notamment une mutation constante qui interdit toute modélisation. Ici encore la technique joue comme un élément littéraire : pour le grand tirage mural, l’image exposée a été plongée directement dans un bain de fixateur sans passer par un premier bain de révélateur. L’image reste donc latente, fixée dans l’attente d’une révélation qui n’adviendra pas. Le réel n’a de cesse d’échapper à la technique. 
Le motif céruléen apparaît malgré tout, mais étouffé et seulement comme une image au second degré, un cliché pris dans un entrelacs de résonances, de dispositifs incomplets et d’images incertaines. Ce que raconte Isabelle Giovacchini est l’échec attendu de quiconque voudrait regarder le ciel de haut, le glissement de l’éblouissement à l’aveuglement. » Nicolas Giraud, août 2012

Galerie des jours de lunes, 5 rue de l'arsenal, Metz. Du 04 février au 02 mars 2015. Lundi et samedi de 10h à16h. Du mardi au samedi de 9h à 18h.

jeudi 19 juin 2014

Les coulisses du paysage urbain / Approches photographiques

© Gauthier Sibillat, Nocturne, 2012
Cette première collaboration entre la Biennale de la photographie de Mulhouse, T66 et L6, donne lieu à une exposition d’artistes issus de la Région des 3 frontières (France-Allemagne et Suisse) se questionnant sur ce qui constitue le paysage urbain. Les oeuvres réunies interrogent les modalités propres au paysage de ville, elles ont pour point commun de décrypter le visible autant que de le construire et de l’inventer.

En 1967, Michel Foucault écrit que certains espaces sont animés par une «sourde sacralisation ». Ces espaces sont déterminés par des oppositions, comme entre le public et le privé, l'espace familial et social, l'espace du travail et celui des loisirs.

Photographier les coulisses du paysage urbain, c’est se questionner sur notre société en explorant l’inconscient de la ville, en arpentant les passages et les abords, en montrant et mettant en scène des relations hétérotopes et des interstices. Le paysage revêt ici différentes formes. Il peut se passer de ligne d'horizon et n'est pas nécessairement un fragment de nature, mais peut tout aussi bien être découvert dans la sphère privée ou dans la confrontation entre différentes architectures.

Avec Street Views (2010-2014) Christian Knorr revisite les vedute, ces peintures du 18e siècle, réalisées grâce à une camera obscura et liées aux plans topographiques des villes naissantes. Ces photographies sont autant de mises en abîme du regard d’un « citadin-photographe » sur des espaces urbains spécifiques et scénographiés. 

Dans la série Sapporo (en cours), Pierre Filliquet questionne la place de l’homme dans une ville engloutie sous la neige. La ville garde une ambiance de territoire nouvellement conquis : les hommes y sont encore par de multiples aspects, des pionniers. La présence de la nature sauvage toute proche et les traces architecturales des premiers habitants forment « l’envers du décor » des représentations stéréotypées de la ville japonaise, telle que montrées en occident.

Dans Sans titre (2014) de Gauthier Sibillat, le caractère magistral et grandiose d’un panneau d’affichage est contrebalancé par une esthétique de la ruine. Dans Enclos (2014), il montre des lieux de passages indéterminés, en périphérie des villes, qui sont autant de coulisses de nos paysages urbains en expansion. Gauthier Sibillat a créé des dispositifs en bois pour montrer ces photographies dans l’espace. Les structures de bois soutenant les photographies prennent une importance presque exagérée et deviennent les coulisses visibles et métaphoriques d’un paysage urbain caractérisé par de perpétuelles mutations, renouvellements et reconstructions.

Dans Die Wanderin (2006) et In der Nacht (2013) Florian Tiedje photographie les limites de la ville, produisant des images qui oscillent entre une topographie objective et une esthétique issue du paysage romantique, transposée dans les banlieues du 21e siècle. Le paysage est abordé dans sa dimension sociale et culturelle. Les photographies de Florian Tiedje témoignent de la fabrication du paysage dans nos sociétés contemporaines à partir de l’habitat et des zones qui l’entourent. 

Dans sa série Sans titre (2013-2014) réalisées à Mulhouse et dans ses environs, Sabine Clochey crée des « paysages domestiques » en procédant par effacement de parties de décors intérieurs afin de révéler des objets d’un quotidien domestique standardisé. Ces objets utilitaires ou décoratifs, issus d’espaces publics (école, gare) ou privés (habitations) ne sont pas vecteurs d’imaginaire, mais s’inscrivent dans une « matité » du réel urbain. C’est la relation entre l’intérieur et l’extérieur, entre les objets et leur environnement urbain qui caractérise le paysage.

Dans la série Freude am Leben (2001-2003/2005) de Simone Demandt, les objets domestiques accumulés dans des garages de banlieues pavillonnaires allemandes constituent eux-même un paysage. Avec humour, l’artiste réalise cette série d'archives de tous les jours et documente les coulisses de nos villes en montrant des stockages d’objets ne trouvant pas de place dans la maison.

Dans le film Run #2 (2014) de Pierre Soignon, la ville est un théâtre, un lieux de présentation et de représentation. Que le piéton traverse la ville ou qu’il s'arrête devant ces fastes, le paysage urbain est construit par un parcours fait d'une succession d'espaces qui pourraient en être la coulisse, constituées de lieux en attente, en devenir ou en désuétude.  

27 juin-3 aout 2014 
Kunsthaus L6, Freiburg
Lameystr.6 79108 Freiburg
Vernissage le 27 juin à 19h
Acceuil Samuel Dangel, Kulturamt
Discours de présentation Anne Immelé, commissaire de l'exposition

L'agrandisseur
L6 Freiburg

dimanche 24 novembre 2013

HOMIES / REGIONALE 14 / Palazzo Liestal (CH)


Aujourd’hui, les réseaux mondiaux et les connexions numériques permanentes masquent le lieu réel. Les voyages à bon marché mettent le monde à la portée de tous et boostent le plaisir du voyage. Bien que nous voulions, puissions et devions penser au-delà des limites géo- graphiques, la ville, la région et par là le pays aussi sont remis au centre de la Régionale 14 par

la Kunsthalle Palazzo. Tous les artistes exposés sont unis par leur rapport à la région – pays natal, patrie d’adoption, dans la création d’une œuvre spé- cifique à l’endroit – un ancien bâtiment de la poste situé à côté des voies ferrées à Liestal – ou bien lieu de rendez-vous transitoire.

// Weltweite Vernetzungen und permanente digitale Verbindungen blenden heute den realen Ort aus. Günstiges Reisen bringt die Welt nahe und fördert ständiges Unterwegssein. Obwohl wir über geografische Grenzen hinaus denken wollen, können und müssen, werden Ort, Region und damit auch Landschaft ins Zentrum der Regionale 14 in der Kunsthalle Palazzo gerückt. Alle ausstellenden Künstler verbindet deren Bezug zur Region – als Heimatort, als Wahlheimat, im Schaffen einer ortsspezifischen Arbeit im ehemaligen Postgebäude direkt an den Bahngeleisen in Liestal, oder als vorübergehenden Treffpunkt.  

Artistes \ Stefan Auf der Maur \ Jonas Baumann \ Martina Böttiger (Schnyder) \ Peter Brunner- Brugg \ Christine Camenisch & Johannes Vetsch \ Annegret Eisele \ Othmar Farré \ Marcel Freymond \ Anne Immelé \ Patrick Leppert \ Catrin Lüthi K \ Susanne Schär & Peter Spill- mann \ Nadine Seeger \ Mario Stöckinger \ Minka Strickstrock \ Johannes Willi

Jury et commissaires \ Eveline Wüthrich, Kuratorin \ Daniel Göttin, Künstler

30. November 2013 – 05. Januar 2014

Vernissage / Eröffnung: Samstag 30. November 2013, 12 Uhr

Veranstaltungen \ Manifestations
\ Sa, 30.11.2013 12.00: Vernissage Regionale 14 \
\ Fr, 29.11.2013, 18.00 –22.00: Lichtblicke – Kulturnacht Liestal \
Führungen \ Visites guidées \ Fr, 29.11.2013, 19.30 + 20.30: Führung mit den Kuratoren

http://www.regionale.org/
http://www.palazzo.ch/

Adresse \ Bahnhofplatz, Poststrasse 2 CH-4410 Liestal
T +41 (0)61 921 50 62  F +41 (0)61 922 05 48 kunsthalle@palazzo.ch www.palazzo.ch

Öffnungszeiten \ Heures d’ouverture
Di – Fr: 14.00 –18.00
Sa + So: 13.00 –17.00
24. und 31.12.2013 offen: 14.00 –17.00 Geschlossen: 25.12.2013, 01.01.2014 Ausstellungsdauer: 01.12.2013 – 05.01.2014
Eintrittspreis \ Prix d’entrée CHF 3.– \ CHF 2.– (ermässigt) mit Museumspass gratis

lundi 19 novembre 2012

Espectros de Artaud

Dias from the Black Mountain College
Esta exposición explora cómo el deseo de Antonin Artaud de transcender los límites del lenguaje -tanto hablado como escrito- perduró en el trabajo de una serie de creadores vinculados a los movimientos vanguardistas de mediados del siglo XX. Hay que tener en cuenta que, aunque la recepción de Artaud en el teatro y la teoría post-estructuralista se ha documentado y analizado profusamente, hasta la fecha, en gran medida debido al protagonismo del neodadá en la historiografía y en la exhibición del arte de posguerra, se ha prestado poca atención a la influencia que ejercieron sus teorías y propuestas en el ámbito de las artes visuales.
Espectros de Artaud. Lenguaje y arte en los años cincuenta incluye alrededor de trescientas obras de artistas procedentes de tres espacios geográficos principales -Francia, Estados Unidos y Brasil- y sugiere que el proceso de apropiación, recontextualización y traducción del polifacético legado de Artaud forma parte de una historia intelectual más amplia que no puede desligarse de la emergencia, a un lado y otro del atlántico, de un conjunto de prácticas artísticas interdisciplinares que plantearon la necesidad de desarrollar modelos alternativos de modernidad.
La exposición rastrea la influencia de Antonin Artaud en las diversas ramificaciones del movimiento letrista, fundado por Isidore Isou y Gabriel Pomerand en 1946. A su vez, la muestra da cuenta de cómo reinterpretaron su legado destacadas figuras de la vanguardia estadounidense de posguerra (John Cage, David Tudor, Robert Rauschenberg, Franz Kline...), examinando el rol decisivo que en este proceso jugó el Black Mountain College (donde en 1952 la escritora Mary Caroline Richards leyó un fragmento de su traducción todavía inconclusa de Le théâtre et son double que inspiraría la obra Theatre Piece #1 de Cage), y analiza el influjo que ejerció Artaud tanto en la poesía concreta brasileña como en el trabajo de dos artistas de este país, Lygia Clark y Hélio Oiticica, que exploraron las potencialidades de la recepción corporeizada de la obra de arte. Además, mediante una amplia selección de materiales documentales y audiovisuales, la exposición también muestra cómo su libro Van Gogh le suicidé de la société se convirtió en un referente fundamental para el movimiento anti-psiquiátrico.

Fechas: 19 de septiembre – 17 de diciembre de 2012
Lugar: Edificio Sabatini, Planta 3
Comisariado: Kaira Cabañas y Frédéric Acquaviva




Musée national Centre d'art Reine Sofia
Calle Santa Isabel, 52
28012 Madrid 

vendredi 14 septembre 2012

Les Temps satellites


François Deladerrière, série L'Illusion du tranquille
courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon


Du 15 septembre au 10 novembre 2012, le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse présente l’exposition Les temps satellites LES TEMPS SATELLITES, blog de l'exposition. Proposée par L’agrandisseur et imaginée par Anne Immelé, cette exposition invite à une réflexion sur la notion de temps inhérente au travail photographique.  L'exposition réunie Raymonde April, François Deladerrière, Philip-Lorca diCorcia, Pierre Filliquet, Aurélien Froment, Angela Grauerholz,  Suzanne Lafont, Eric Nehr, Bernard Plossu, Fiona Rukschcio ainsi que des photographies du XIXe d'Auguste Bartholdi, Adolphe Braun, Henri Ziegler.

Depuis son invention, des perceptions et des interprétations liées au temps gravitent autour de la photographie, tant ce medium instaure une relation particulière à l’éphémère et à l’immuable. Ce sont ces temps satellites que l’exposition met en évidence. Le rapport au temps se noue lors de la prise de vue mais aussi dans la mise en relation de photographies. Par la mise en regard de photographies du 19e siècle et de photographies contemporaines, l’exposition confronte des esthétiques photographiques qui peuvent se rejoindre et se répondre, indépendamment d’un regard historique, à partir de quatre thématiques liées aux temporalités de la photographie. 

L’exposition a pour point de départ un daguerréotype réalisé en 1841 à Mulhouse par Henri Ziegler, conservé au Musée Historique de Mulhouse. Utilisant une invention divulguée deux années auparavant, ce portrait, intitulé Portrait à la montre de Gaspard Ziegler, a la particularité de montrer un jeune homme souriant, tenant une montre dont on distingue les aiguilles. La montre dont le temps s’est arrêté est naturellement une mise en abîme de la photographie. Cette image est un moment suspendu, qui, depuis 1841, nous montre la même heure, invariablement,un instant qui n’en finit pas. 
A l’instar de Raymonde April et de François Deladerrière, artistes invités, les photographes réunis proposent une expérience du passage du temps ou de la durée, à partir d’une esthétique de l’instant et de l’immobilité vive. L’expérience de vie et le rapport au monde sont au cœur de leurs œuvres, si bien que leurs photographies sont autant de témoignages de leur manière d’habiter le monde. 
Structurée à partir de quatre thématiques transversales, l’exposition impulse une réflexion sur les différents enjeux et usages de la photographie en proposant un agencement d’images de périodes et mouvements artistiques hétérogènes, tout en veillant à ce que s’installe un dialogue entre les photographies contemporaines et les « incunables ».


Fine arts Museum, Mulhouse 
15.09.2012 - 10.11.2012
Contemporary photographs from : Raymonde April, François Deladerrière, Philip-Lorca diCorcia, Pierre Filliquet, Aurélien Froment, Angela Grauerholz,  Suzanne Lafont, Eric Nehr, Bernard Plossu, Fiona Rukschcio. Ancient photographs from : Auguste Bartholdi, Adolphe Braun, Henri Ziegler
A suggestion from the association «  L’Agrandisseur »
 Curator : Anne Immelé


///From September 15th till November  10th, 2012, Fine arts Museum of Mulhouse presents the exhibition « Les temps satellites » « Satellites times »  proposed by the association « L’Agrandisseur » and imagined by Anne Immelé. This exhibition collects a selection of old and contemporary photographs which leads us to the notion of time reflection, inherent to the photographic work. It allows the viewers to stroll through a unique visual experience made of plurality and photographic moments. 
Since her creation, perceptions and interpretations are connected to time and revolved around the photography, this medium establishes a particular relation from short-lived to unchanging. This exhibition highlights these satellites times. The relationship with the time takes place from the shooting to the publication of the photographs. From the 19th century up to now the exhibition proposes a confrontation between the aesthetics of the photographics which could be quite similar considering the temporality thematic of the photography, disregarding the historical context. 

The starting point of the exhibition is the daguerreotype realized in 1841 in Mulhouse by Henri Ziegler and preserved in the Historic Museum of Mulhouse. Using an invention revealed two years before, this portrait, entitled « Portrait à la montre de Gaspard Ziegler », has the peculiarity to show a smiling young man, holding a watch from which we distinguish the needles. The time on the watch is stopped, setting the photography in abyss. This picture represents a fixed point over time and since 1841, it points out the same hour, invariably, a never ending moment. 

Following the example of Raymonde April and François Deladerrière, guest artists, the photographers united by Anne Immelé propose the experience of the passage of time or duration, through the aesthetic of the moment and the immobility. Life experience and world interactions are the central issue of their works.  So that their photographs are so many testimonies of their way of inhabit the world. 
The exhibition develops a large variety of events and animations by providing brochures on the artists, mediation actions and partnerships allowing the visitors to extend their visit to the museum by a whole set of meetings, conferences, projections, readings with the artists and cultural actors.


mardi 27 décembre 2011

Markus Raetz à la BNF



"L’espace d’exposition de la BNF (Richelieu) apparait comme un sanctuaire gris, calme, apaisant. C’est dans cet écrin neutre, que se déploie l’œuvre de Markus Raetz : des estampes réalisées avec des techniques diverses comme l’héliogravure, l’aquatinte, et autres procédés d’impression, mais aussi quelques volumes et sculptures. Qu’il s’agisse de deux ou de trois dimensions, ce qui semble intéresser l’artiste est l’émergence d’une image, son apparition, puis sa présence, ainsi que l’ambiguïté et la multiplicité de sa perception. Certaines œuvres illustrent littéralement cette variation de la perception, comme Crossing où des polices de caractères en laiton se transforment de YES en NO selon la position d’où l’on regarde, ou dans l’héliogravure ME/WE, ou ME se transforme en WE dans un miroir.
PERSON D est une séquence de huit aquatintes (1985) qui permettent de percevoir un visage, selon des perceptions variables ; le visage d’abord très pâle, disparaît peu à peu dans l’obscurité. Au départ nous observons ce visage, dont nous distinguons les traits, puis, peu à peu, c’est le visage qui nous regarde, car seuls les yeux sont visibles, présents.
D’autres œuvres s’attardent sur ce qui permet l’émergence d’une image, matérialisant le regard lui-même comme dans  VISION (aquatinte, 1985-86) ou dans VUES (eau-forte, 1991), le regard y est matérialisé par des faisceaux.  VUES BINOCULAIRE (héliogravure, 2001 et ses variations, dont GAZE, aquatinte de 2001, utilisée pour la couverture du catalogue et pour l’affiche) figure la vision vers l’horizon à travers deux cercles qui rappellent l’usage des jumelles. Ainsi Markus Raetz rend tangible la place du regardeur et les conditions matérielles d’un regard tourné vers l’horizon. L’horizon, notion qui a elle seule résume l’idée occidentale de paysage. Nous retrouvons l’horizon au centre de Zeemansblick, une tôle de zinc  découpée en forme d’image binoculaire, qui reflète les lumières et les teintes de la salle d’exposition, dans des tonalités bleutées de la mer (photo 2), d’où le titre qui indique cet effet visuel comme étant le regard que le marin lance vers le lointain. Un pli dans la tôle donne l’illusion de la ligne d’horizon entre mer et ciel.
Du paysage, il en est aussi question dans la suite de sept aquatintes  "NO W HERE" (photo 1): « Il suffit de quelques traits de pinceau à l’eau-forte, morsure directe, répartis sur la plaque, pour que se déclenche l’illusion du paysage, un paysage imaginé. » lit-on dans le catalogue de l’exposition (p.61). Ces paysages rappellent les aquarelles de Victor Hugo et les paysages romantiques dans une conception du paysage comme « extension d’une intimité ». Les paysages sont introduits par les mots NOWHERE, (planche de titre, gravure au criblé) offrant une double lecture (now here / no where). Le paysage n’est pas immuable, il existe dans une relation avec le regard qui le construit, ou tout du moins en pose quelques contours comme le fait Markus Raetz avec des zones colorées qui sont autant d’indications de profondeur et d’atmosphère. Face aux paysages de Raetz, je pense à La pensée-paysage, livre de Michel Collot paru récemment chez Actes Sud et à la manière dont Michel Collot envisage le paysage comme phénomène « qui n’est ni une pure représentation ni une simple présence, mais le produit de la rencontre entre le monde et un point de vue. » (p.18)
Lignes, ombres, visions, trames colorées autant d’élément constitutif d’une image créée à partir de procédés d’empreinte, de morsure, de procédés physiques et chimiques bien loin de l’image virtuelle ; autant d’éléments qui constituent une image à la dimension auratique.
L’exposition s’achève sur l’image du cercle, notamment avec un tampon rouge qui figure un anneau de Moebius, dont les faces internes et externes sont indiscernables et qui me rappelle ce chemin-tournant du poème de Pierre Reverdy :
"Il y a un terrible gris de poussière dans le temps / Un vent du sud avec de fortes ailes / Les échos sourds de l'eau dans le soir chavirant / Et dans la nuit mouillée qui jaillit du tournant / des voix rugueuses qui se plaignent (…) Quand le pas du marcheur sur le cadran qui compte / règle le mouvement et pousse l’horizon / (…) »
(à lire intégralement dans Pierre Reverdy, Sources du vent, poésie/Gallimard, p.63)" Anne Immelé 

Markus Raetz, Estampes / sculptures, du 8 novembre 2011 au 12 février 2012 Bibliothèque Nationale de France  

mardi 19 avril 2011

Dove Allouche "Le Temps scellé"



Dove Allouche, Le Temps scellé, 2006, 
Ensemble indissociable de 13 photographies couleur
Collection Frac Alsace, Sélestat

"Le travail de Dove Allouche analyse le passage du temps en cherchant à rendre perceptible l’insaisissable. Le Temps scellé, série de 13 photographies, résulte d’un voyage à Tallin, en Estonie, sur les lieux du tournage du film Stalker (1979) d’Andreï Tarkovski. Dove Allouche a retrouvé les sites de la mystérieuse « zone », dans laquelle se rendent un écrivain, un professeur de physique et un passeur (le « stalker »), à la recherche d’une chambre censée combler les voeux de ceux qui y pénètrent. Les lieux sont quasi intacts, calmes et désolés, seuls les arbres ont poussé. Prises près de trente ans après le tournage du film, ces vues d’un paysage apparemment banal, mais chargé de la mémoire de cette fiction, prolongent l’existence mentale de la « zone » dans le présent du regard de l’artiste, et par delà, lui donne une permanence atemporelle." Olivier Kaeser
La série est présentée dans l'exposition 

L’idée de nature
Entre Land Art, art environnemental
et destruction créative
Commissaire d’exposition : Bettina Steinbrügge

"Depuis des siècles la beauté et le merveilleux de la nature ont été source d'inspiration pour les artistes et les architectes. A partir des années 60, la dégradation évidente et grimpante de la nature et les effets du changement climatique ont imposé à leurs travaux une nouvelle acuité. L'exposition « L'idée de nature » met à jour des concepts issus du Land Art, de l'activisme environnemental, de l'architecture expérimentale et de l'utopisme. La frontière ténue entre art, graphisme et commerce, entre professionnels et amateurs, encourage une réflexion sur les nouvelles possibilités et les défis du monde de l'art en lien avec la nature. Se livrer à l'aventure du paysage signifie non seulement retourner à nos origines mais aussi à la possibilité de reconnaître tout à la fois notre insignifiance et notre magnificence. Aujourd'hui la nature est indissociable d'un monde détruit par l'homme. Elle a perdu tout le caractère mystérieux et sauvage du sublime que les romantiques ont salué en leur temps, à leur époque de strict pragmatisme et de certitudes scientifiques. Le projet « L'idée de nature » est construit à partir des notions de points de vue, de situations, de croyances idéologiques et il s'appuie sur des données politiques, économiques qui explorent le rapport complexe de l'homme à la nature. L'exposition propose une lecture critique qui suppose que le lien qui a toujours existé entre l'homme et son environnement est aussi intrinsèquement celui qui le lie au paysage de sa vie et lui sert de miroir de lui-même. "


Les artistes : Dove ALLOUCHE, Lara ALMARCEGUI, Erik AVERT, David BOENO, Lee FRIEDLÄNDER, Luigi GHIRRI, Laureen GRAWEY, Wiebke GRÖSCH / Frank METZGER, Daniel KNORR, Bernard MONINOT, Elodie PONG, Thiago ROCHA PITTA, Pia RÖNICKE, Roman SIGNER, Eve SIMON, Gerda STEINER & Jörg LENZLINGER, Cy TWOMBLY.
Workshop / Daniel Knorr : François Bauer, Diane Benoit du Rey, Fériel Djenedi, Loïc Kessler, Mathieu Monfourny, Stéphane Ruch.
Exposition du 21.04 au 22.05 
vernissage : 20.04.2011 R 18:30