lundi 20 octobre 2014

DANS L'ATELIER


© Anne Immelé, Constellation, 2014

Au mur de l'atelier, une constellation de photographies, c'est un travail en cours sur ce qui fait de nous des citoyens. L'un des points de départ est une phrase de Fernando Pessoa : " La fraternité a ses subtilités. Les uns gouvernent le monde, les autres sont le monde" (Livre de l'intranquillité.). Nouvelle phase de BUT...THE COUDS : des portraits de citoyens et des drapeaux-nuages.

mercredi 17 septembre 2014

ZERO RANKINE Sylvain Couzinet-Jacques




"Le monde que Sylvain Couzinet-Jacques photographie est hostile et en déclin. Ses photographies montrent des zones abandonnées, des périphéries de villes endettées, qui sont autant de symptômes d’une ère post-industrielle sur laquelle plane l'ombre de la destruction. Ses images assombries apparaissent telles des chimères, elles génèrent de l’incertitude et une intranquillité, l’on ne sait si l’on est avant ou après la catastrophe, ni de laquelle il s’agit. Le zero Rankine, température la plus basse qui puisse exister, est un zéro absolu. Cette température (-273,15 ° Celcius) n’existe pas sur terre, elle évoque un monde inhabitable. Le froid c’est aussi la glaciation qui immobilise, fige. Ce processus est rejoué dans l’image photographique, le temps y est « gelé » ; c’est cet état de stase qui est recherché par l’artiste.
Sylvain Couzinet-Jacques articule ses photographies à partir de phénomènes de transformations et de réactions qui permettent la survie : températures, lumières et résistances des matériaux à la destruction. L’installation joue des codes de l’exposition, l’emplacement habituel des éclairages a été modifié pour donner une visibilité à la lumière dans sa physicalité. Les photographies de la série STANDARDS&POORS (2013-2014) sont protégées de la lumière UV par des verres teintés, mais cela les plonge dans une quasi-obscurité. Nécessaire à la vie et au processus photographique, la lumière peut aussi être violente et nocive, elle participe ici à une mise en scène du déclin, de la catastrophe. ZERO RANKINE (2014), réalisée in situ, est la pièce centrale de l’exposition. Cet agencement de verres teintés fabriqués sur mesure de manière industrielle est posé au sol, tel un chantier en train de se faire. Les photographies imprimées sur papier thermique, sont au sol, laissées là, gisantes. La tension est palpable entre l’éclat et l’assombrissement, entre le précieux et le rebut. Ces enjeux sont aussi présents dans SKULL (2014), un parpaing - fragment de ruine pavillonnaire - érigé au statut d’oeuvre muséale et acquérant une dimension de memento moriPLANTS I et II (2014) sérigraphies avec encres photochimiques se déclinent en deux versions. Cette oeuvre dytique dont l’un des éléments est à emporter, peut être activée lorsqu’elle est exposée aux rayons du soleil. Le spectateur peut alors donner une visibilité, une vie éphémère à cette image en sursis. » Anne Immelé, commissaire de l'exposition.  

L'exposition est à voir à la galerie Hors Champs de Mulhouse jusqu'au 19 octobre. 16 rue Schlumberger. Ouvert du mercredi au samedi de 13h30 à 18h30. Les dimanches de 14h à 18h ou sur rdv. Contact galerie : Laurent Weigel 03 89 45 53 92
Une exposition programmée par Anne Immelé pour Mulhouse Art Contemporain  et l’Agrandisseur - Biennale de la Photographie de Mulhouse.

mardi 16 septembre 2014

Worktable

© Anne Immelé, Table de travail, 
écriture des "Constellations photographiques"

dimanche 31 août 2014

ZERO RANKINE / Sylvain Couzinet-Jacques

© Sylvain Couzinet-Jacques

Pour Zéro Rankine (curator Anne Immelé),  Sylvain Couzinet-Jacques utilise la Galerie comme un laboratoire de création en investissant l'espace et en déployant des matériaux peu utilisés dans le champ photographique. L’exposition montre une série d'œuvres pour la plupart inédites. Les images qu’il malmène sont des signes de notre époque contemporaine dans sa face la plus sombre. Des fragments de villes fantomatiques, témoignages de la crise économique en Espagne ou en Grèce comptent parmi les figures fortes qu’il déploie.
Cette exposition s'inscrit dans une volonté de montrer des talents émergents dans le champs de l'art contemporain. 
Une programmation d'Anne Immelé pour Mulhouse art Contemporain et  l'Agrandisseur, en lien avec le Biennale de la photographie de Mulhouse
Galerie Hors Champs
16 rue Schlumberger | Mulhouse
Du mercredi au samedi : 13h30 - 18h30
Dimanche : 14h00 -18h00 ou sur rdv
Entrée libre/ Contact galerie : Laurent Weigel 03 89 45 53 92

lundi 18 août 2014

EN COURS

 © Anne Immelé, work in progress - jardins familiaux - Mulhouse.

jeudi 19 juin 2014

Les coulisses du paysage urbain / Approches photographiques

© Gauthier Sibillat, Nocturne, 2012
Cette première collaboration entre la Biennale de la photographie de Mulhouse, T66 et L6, donne lieu à une exposition d’artistes issus de la Région des 3 frontières (France-Allemagne et Suisse) se questionnant sur ce qui constitue le paysage urbain. Les oeuvres réunies interrogent les modalités propres au paysage de ville, elles ont pour point commun de décrypter le visible autant que de le construire et de l’inventer.

En 1967, Michel Foucault écrit que certains espaces sont animés par une «sourde sacralisation ». Ces espaces sont déterminés par des oppositions, comme entre le public et le privé, l'espace familial et social, l'espace du travail et celui des loisirs.

Photographier les coulisses du paysage urbain, c’est se questionner sur notre société en explorant l’inconscient de la ville, en arpentant les passages et les abords, en montrant et mettant en scène des relations hétérotopes et des interstices. Le paysage revêt ici différentes formes. Il peut se passer de ligne d'horizon et n'est pas nécessairement un fragment de nature, mais peut tout aussi bien être découvert dans la sphère privée ou dans la confrontation entre différentes architectures.

Avec Street Views (2010-2014) Christian Knorr revisite les vedute, ces peintures du 18e siècle, réalisées grâce à une camera obscura et liées aux plans topographiques des villes naissantes. Ces photographies sont autant de mises en abîme du regard d’un « citadin-photographe » sur des espaces urbains spécifiques et scénographiés. 

Dans la série Sapporo (en cours), Pierre Filliquet questionne la place de l’homme dans une ville engloutie sous la neige. La ville garde une ambiance de territoire nouvellement conquis : les hommes y sont encore par de multiples aspects, des pionniers. La présence de la nature sauvage toute proche et les traces architecturales des premiers habitants forment « l’envers du décor » des représentations stéréotypées de la ville japonaise, telle que montrées en occident.

Dans Sans titre (2014) de Gauthier Sibillat, le caractère magistral et grandiose d’un panneau d’affichage est contrebalancé par une esthétique de la ruine. Dans Enclos (2014), il montre des lieux de passages indéterminés, en périphérie des villes, qui sont autant de coulisses de nos paysages urbains en expansion. Gauthier Sibillat a créé des dispositifs en bois pour montrer ces photographies dans l’espace. Les structures de bois soutenant les photographies prennent une importance presque exagérée et deviennent les coulisses visibles et métaphoriques d’un paysage urbain caractérisé par de perpétuelles mutations, renouvellements et reconstructions.

Dans Die Wanderin (2006) et In der Nacht (2013) Florian Tiedje photographie les limites de la ville, produisant des images qui oscillent entre une topographie objective et une esthétique issue du paysage romantique, transposée dans les banlieues du 21e siècle. Le paysage est abordé dans sa dimension sociale et culturelle. Les photographies de Florian Tiedje témoignent de la fabrication du paysage dans nos sociétés contemporaines à partir de l’habitat et des zones qui l’entourent. 

Dans sa série Sans titre (2013-2014) réalisées à Mulhouse et dans ses environs, Sabine Clochey crée des « paysages domestiques » en procédant par effacement de parties de décors intérieurs afin de révéler des objets d’un quotidien domestique standardisé. Ces objets utilitaires ou décoratifs, issus d’espaces publics (école, gare) ou privés (habitations) ne sont pas vecteurs d’imaginaire, mais s’inscrivent dans une « matité » du réel urbain. C’est la relation entre l’intérieur et l’extérieur, entre les objets et leur environnement urbain qui caractérise le paysage.

Dans la série Freude am Leben (2001-2003/2005) de Simone Demandt, les objets domestiques accumulés dans des garages de banlieues pavillonnaires allemandes constituent eux-même un paysage. Avec humour, l’artiste réalise cette série d'archives de tous les jours et documente les coulisses de nos villes en montrant des stockages d’objets ne trouvant pas de place dans la maison.

Dans le film Run #2 (2014) de Pierre Soignon, la ville est un théâtre, un lieux de présentation et de représentation. Que le piéton traverse la ville ou qu’il s'arrête devant ces fastes, le paysage urbain est construit par un parcours fait d'une succession d'espaces qui pourraient en être la coulisse, constituées de lieux en attente, en devenir ou en désuétude.  

27 juin-3 aout 2014 
Kunsthaus L6, Freiburg
Lameystr.6 79108 Freiburg
Vernissage le 27 juin à 19h
Acceuil Samuel Dangel, Kulturamt
Discours de présentation Anne Immelé, commissaire de l'exposition

L'agrandisseur
L6 Freiburg

L'Agrandisseur



Les expositions ainsi que l'ensemble de la programmation de l'Agrandisseur, association organisatrice de la Biennale de la photographie de Mulhouse sont à découvrir  sur  http://agrandisseur.tumblr.com
Abonnez-vous ! 

samedi 10 mai 2014

Worktable

© Anne Immelé worktable-preparing the open door in my atelier


Préparation des ateliers ouverts. Heureuse de vous rencontrer dans mon atelier à Motoco (friche DMC) dès le Week-end prochain :

http://www.ateliersouverts.net/page-artiste.php?idArtiste=518

jeudi 24 avril 2014

The Narrative Document and the Photographic Book


© Jessica Lennan
Patterns of Disclosure: The Narrative Document and the Photographic Book
Symposium  at Plymouth University.
Running order for the day
10.00 – Introduction: 
David Chandler and Michael Mack
10.15 – Ron Jude
11.30 – Sian Davey
12.00 – Jem Southam
14.00 – Gerry Johansson
15.00 – Jessica Lennan
15.30 – break/tea
16.00 – Marjolaine Ryley
17.00 – Panel discussion
17.30 – End

lundi 31 mars 2014

"S.aux boules" with flowers

Michel François, "S.aux boules", affiche 80 x 120 cm

Lors de l'édition 2013 de la Biennale de la photographie de Mulhouse, les affiches de Michel François ont été partagées avec le public. Aujourd'hui, l'on en retrouve collées, punaisées dans des espaces publiques ou privés, à Mulhouse et ailleurs...