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mercredi 1 juin 2016

ALICJA DOBRUCKA / LIFE IS ON A NEW HIGH

ALICJA DOBRUCKA, LIFE IS ON A NEW HIGH, Hombourg, BPM 2016

Les photographies montrées à Hombourg montrent la modification du paysage et la construction non contrôlée dans la capitale financière indienne Mumbai. Aujourd'hui la ville dénombre le plus grand nombre de super gratte-ciels et de tours en construction au monde. Les photographies des tours de l'extérieur qu'Alicja Dobrucka a réalisé entrent en dialogue avec un regard minutieux porté sur les images publicitaires d'intérieurs. Le gratte-ciel est devenu un moyen de s'élever physiquement et socialement au-dessus de la foule et du dédale des rues. La vue depuis ces super-gratte-ciel propose la fiction d'une ville qui peut être tenue à distance. La différence sociale est rendue visible à travers la réalité des logements dans des bidonvilles, mis en confrontation avec un idéal de modernité symbolisé par de futurs grattes-ciels de luxe. / The photographs on display in Hombourg show the changing landscape and uncontrolled construction in the Indian financial capital Mumbai. Today the city has the largest number of super skyscrapers and high-rise blocks under construction in the world. The photographs of the high-rise blocks outside that Alicja Dobrucka has taken establish a dialogue with a comprehensive look at the advertising images inside. Skyscrapers provide the means to rise physically and socially above the crowd and the maze of streets. The view from these super skyscrapers illustrates the fiction of a city that can be kept at arm's length. The social difference is made apparent through the reality of the accommodation in shantytowns, confronted with a modern ideal symbolised by future luxury skyscrapers. 
Affichage photographique dans la commune de Hombourg/ Programmation d'Anne Immelé pour la BPM 2016
 

samedi 28 mai 2016

L'AUTRE ET LE MÊME : Montage au Musee des beaux-arts de Mulhouse

Yaakov Israel, The Quest for the Man on the White Donkey 
Accrochage de Vincent Delbrouck et Hélène Diserens 
Accrochage de la série Stubborn Cactus de Delphine Bedel
Vincent Delbrouck travaille sur la
constellation "Maya ou les baies sauvages"
 
L'exposition L'autre et le même (curator Anne Immelé) évoque le regard porté sur l'Autre et sur l'Ailleurs, à travers les notions d'exploration, de colonisation, d'exotisme, de circulation entre différentes cultures et territoires et tisse des liens entre séries photographiques et territoires explorés du 19e siècle à aujourd'hui. Les photographes exposés se réfèrent parfois aux domaines de la botanique ou de l'anthropologie, mais surtout ils questionnent le regard ethnocentré et ré-activent l'imaginaire d'un exotisme que Victor Segalen considérait comme « ce qui est Autre », un désir de connaître l'Autre et l'Ailleurs, sans cesse fluctuant au gré des points de vue. L'exotisme qui était véhiculé dans les albums et les livres des explorateurs durant leurs voyages de découvertes étaient autant de témoignages qui montraient une image figée de l'Autre, qui est aujourd'hui reconstruite et questionnée. Pour Claude Lévi-Strauss comprendre les autres c'est « ressentir ce que ressentent les autres, c'est dé-adhérer à soi-même, c'est s'arracher à soi » (Tristes Tropiques) autant d'interrogations suscitées dans cette exposition collective. This exhibition conveys a perception of the other and otherworldliness, through the concepts of exploration, colonisation, exoticism and circulation between different cultures and regions, forming bonds between photographic series and lands explored from the 19th century to today. The photographers exhibited sometimes refer to the fields of botany and anthropology, but above all they question ethnocentrism and re-activate the imaginary exoticism that Victor Segalen considered as 'what is the other', a desire to know the other and otherworldliness, continually fluctuating according to points of view. The exoticism conveyed in albums and books by explorers during their voyages of discovery were many accounts that showed a fixed image of the other and are reconstructed and questioned today. For Claude Lévi-Strauss understanding others is to 'feel what others feel, it is to unsubscribe from oneself, to tear yourself away from yourself' (Tristes Tropiques). Many questions are raised in this group exhibition.


mardi 5 avril 2016

PLONGEONS – CARTE BLANCHE À LA HEAR

Au premier plan © Emilie Saccoccio, Indietro, 2016. Au fond,
© Clémentine Iaia, Deep End – 2016.
© Flora Soppa, Série 24Hz – 2016 
© Ivan Fayard,  Souffles – 2016 
© Anne Immelé, Et la mélancolie errante au bord des eaux, 2016 
© Edouard Boyer, Plongeons, 2016. Polyptique extrait du projet Cover.
© Camille Grosperrin, Diving Horses – 2016 
Du 5 mars au 29 mai, le Centre d’art contemporain de la Fondation François Schneider à Wattwiller accueille Plongeons, une exposition d’école réunissant des étudiants, de jeunes artistes diplômés de la HEAR et des artistes-enseignants. Sur le thème du plongeon les travaux des artistes constituent le contenu de cette exposition collective. 
Le commissariat est assuré par deux artistes-enseignants de l’option Art, Le Plateau à Mulhouse, Anne Immelé et Edouard Boyer : « Nous avons voulu avoir un mot qui nous entraîne, au pluriel ou à l’impératif, dans un saut mais surtout dans un passage.Nous avons voulu qu’au-delà des générations, cette exposition provoque à la fois des rapprochements, des associations mais favorise également les contrastes entre les œuvres pour témoigner de la complexité créative d’une école d’art comme la HEAR. La hauteur des plongeoirs et la profondeur de l’immersion, le trouble de la surface et le vertige des promontoires, un plongeoir en verre au-dessus des têtes et un bateau qui repose au sol en attendant sa chute, une fontaine aux vœux et des chevaux plongeurs, toute la richesse de notre expérience collective a pu profiter des espaces de la Fondation François Schneider et s’y inventer.

vendredi 4 mars 2016

PLONGEONS / Fondation François Schneider



 ©  Edouard Boyer, coll. particulière.
PLONGEONS

Carte blanche à la Haute école des arts du Rhin
Fondation François Schneider, Wattwiller
du 5 mars au 29 mai 2016

Commissaires : Anne Immelé et Edouard Boyer
Le Plateau-Option Art de la HEAR, Mulhouse

Vernissage le 4 mars 2016

La Fondation François Schneider
Centre d'art contemporain
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller
www.fondationfrancoisschneider.org

dimanche 18 octobre 2015

L'AUTRE ET LE MÊME / BPM 2016


Vincent Delbrouck, As dust Alights

La Biennale de la photographie de Mulhouse (BPM) c’est un festival transfrontalier (entre France, Allemagne et Suisse) qui défend la photographie contemporaine, lors d’un temps fort et fédérateur. BPM présente des artistes internationaux, des nouveaux talents autour d’un thème différent à chaque fois. La deuxième édition aura lieu du 4 juin au 4 septembre 2016. Durant le week-end d’ouverture, le public pourra découvrir des expositions mais aussi des installations in situ, des projections et rencontrer les photographes invités. Le thème est  L’autre et le même. Cette édition est une invitation à découvrir l’Autre à travers les expositions et installations d’une quinzaine de photographes dont Vincent DelbrouckYaakov IsraelPascal Amoyel, Alicja DobruckaAnna MeschiariRebecca Topakian...Une programmation d'Anne Immelé/  BPM (Mulhouse Biennial of Photography) is a cross-border festival (between France, Germany and Switzerland) that advocates contemporary photography, at a great and unifying event. BPM presents international artists and new talent with a different theme for each edition. The theme of this edition is The Other and the Same. This is an opportunity to discover the ‘other’ through the exhibitions and installations of fifteen or so photographers.The association L’Agrandisseur supports BPM. The second edition will take place from 4th June to 4th September 2016.  During the opening weekend, the public can discover installations in situ, screenings and meet the invited photographers. From autumn 2015 two creative residency programs will enable photographers Pascal Amoyel(FR) and Vincent Delbrouck (BE) to produce personal work in advance. The BPM allows young photographers to present their first solo exhibition. This is the case for Anna Meschiari (CH) focusing on the representation of UFOs in an exhibition at the Galerie de la Bibliothèque; and for Rebecca Toppakian with her exhibition at the CCFF. 

dimanche 31 août 2014

ZERO RANKINE / Sylvain Couzinet-Jacques

© Sylvain Couzinet-Jacques

Pour Zéro Rankine (curator Anne Immelé),  Sylvain Couzinet-Jacques utilise la Galerie comme un laboratoire de création en investissant l'espace et en déployant des matériaux peu utilisés dans le champ photographique. L’exposition montre une série d'œuvres pour la plupart inédites. Les images qu’il malmène sont des signes de notre époque contemporaine dans sa face la plus sombre. Des fragments de villes fantomatiques, témoignages de la crise économique en Espagne ou en Grèce comptent parmi les figures fortes qu’il déploie.
Cette exposition s'inscrit dans une volonté de montrer des talents émergents dans le champs de l'art contemporain. 
Une programmation d'Anne Immelé pour Mulhouse art Contemporain et  l'Agrandisseur, en lien avec le Biennale de la photographie de Mulhouse
Galerie Hors Champs
16 rue Schlumberger | Mulhouse
Du mercredi au samedi : 13h30 - 18h30
Dimanche : 14h00 -18h00 ou sur rdv
Entrée libre/ Contact galerie : Laurent Weigel 03 89 45 53 92

jeudi 19 juin 2014

Les coulisses du paysage urbain / Approches photographiques

© Gauthier Sibillat, Nocturne, 2012
Cette première collaboration entre la Biennale de la photographie de Mulhouse, T66 et L6, donne lieu à une exposition d’artistes issus de la Région des 3 frontières (France-Allemagne et Suisse) se questionnant sur ce qui constitue le paysage urbain. Les oeuvres réunies interrogent les modalités propres au paysage de ville, elles ont pour point commun de décrypter le visible autant que de le construire et de l’inventer.

En 1967, Michel Foucault écrit que certains espaces sont animés par une «sourde sacralisation ». Ces espaces sont déterminés par des oppositions, comme entre le public et le privé, l'espace familial et social, l'espace du travail et celui des loisirs.

Photographier les coulisses du paysage urbain, c’est se questionner sur notre société en explorant l’inconscient de la ville, en arpentant les passages et les abords, en montrant et mettant en scène des relations hétérotopes et des interstices. Le paysage revêt ici différentes formes. Il peut se passer de ligne d'horizon et n'est pas nécessairement un fragment de nature, mais peut tout aussi bien être découvert dans la sphère privée ou dans la confrontation entre différentes architectures.

Avec Street Views (2010-2014) Christian Knorr revisite les vedute, ces peintures du 18e siècle, réalisées grâce à une camera obscura et liées aux plans topographiques des villes naissantes. Ces photographies sont autant de mises en abîme du regard d’un « citadin-photographe » sur des espaces urbains spécifiques et scénographiés. 

Dans la série Sapporo (en cours), Pierre Filliquet questionne la place de l’homme dans une ville engloutie sous la neige. La ville garde une ambiance de territoire nouvellement conquis : les hommes y sont encore par de multiples aspects, des pionniers. La présence de la nature sauvage toute proche et les traces architecturales des premiers habitants forment « l’envers du décor » des représentations stéréotypées de la ville japonaise, telle que montrées en occident.

Dans Sans titre (2014) de Gauthier Sibillat, le caractère magistral et grandiose d’un panneau d’affichage est contrebalancé par une esthétique de la ruine. Dans Enclos (2014), il montre des lieux de passages indéterminés, en périphérie des villes, qui sont autant de coulisses de nos paysages urbains en expansion. Gauthier Sibillat a créé des dispositifs en bois pour montrer ces photographies dans l’espace. Les structures de bois soutenant les photographies prennent une importance presque exagérée et deviennent les coulisses visibles et métaphoriques d’un paysage urbain caractérisé par de perpétuelles mutations, renouvellements et reconstructions.

Dans Die Wanderin (2006) et In der Nacht (2013) Florian Tiedje photographie les limites de la ville, produisant des images qui oscillent entre une topographie objective et une esthétique issue du paysage romantique, transposée dans les banlieues du 21e siècle. Le paysage est abordé dans sa dimension sociale et culturelle. Les photographies de Florian Tiedje témoignent de la fabrication du paysage dans nos sociétés contemporaines à partir de l’habitat et des zones qui l’entourent. 

Dans sa série Sans titre (2013-2014) réalisées à Mulhouse et dans ses environs, Sabine Clochey crée des « paysages domestiques » en procédant par effacement de parties de décors intérieurs afin de révéler des objets d’un quotidien domestique standardisé. Ces objets utilitaires ou décoratifs, issus d’espaces publics (école, gare) ou privés (habitations) ne sont pas vecteurs d’imaginaire, mais s’inscrivent dans une « matité » du réel urbain. C’est la relation entre l’intérieur et l’extérieur, entre les objets et leur environnement urbain qui caractérise le paysage.

Dans la série Freude am Leben (2001-2003/2005) de Simone Demandt, les objets domestiques accumulés dans des garages de banlieues pavillonnaires allemandes constituent eux-même un paysage. Avec humour, l’artiste réalise cette série d'archives de tous les jours et documente les coulisses de nos villes en montrant des stockages d’objets ne trouvant pas de place dans la maison.

Dans le film Run #2 (2014) de Pierre Soignon, la ville est un théâtre, un lieux de présentation et de représentation. Que le piéton traverse la ville ou qu’il s'arrête devant ces fastes, le paysage urbain est construit par un parcours fait d'une succession d'espaces qui pourraient en être la coulisse, constituées de lieux en attente, en devenir ou en désuétude.  

27 juin-3 aout 2014 
Kunsthaus L6, Freiburg
Lameystr.6 79108 Freiburg
Vernissage le 27 juin à 19h
Acceuil Samuel Dangel, Kulturamt
Discours de présentation Anne Immelé, commissaire de l'exposition

L'agrandisseur
L6 Freiburg

jeudi 20 juin 2013

Expérience d'aura Vision


Durant la semaine d'ouverture de Play &  Replay, Biennale de la photographie de Mulhouse, au musée des Beaux-arts, Dorothée Baumann invite les spectateurs à se faire photographier  par un appareil de photographie d’aura. Les portraits polaroïds sont, au fur et à mesure, inclus dans l’accrochage de l’exposition. L’appareil utilisé par l’artiste enregistre ce champ électromagnétique appelé aura, invisible à l’oeil nu pour des personnes sans perception élargie (médium). L’existence de l’aura n’a jamais été démontrée par la science qui impute ce genre de vision à un phénomène appelé synesthésie.

mercredi 19 juin 2013

Le troisième but / Spiel auf zwei Tore

Exposition Le troisième But, dans le cadre de Play & replay,
biennale de la photographie de Mulhouse. © Anne Immelé
Matthias Bumiller et Nathalie Wolff préparent les vitrines de livres. © Anne Immelé
© Matthias Bumiller et Nathalie Wolff, Les fruits du travail.

Le couple d’artiste Matthias Bumiller (DE) et Nathalie Wolff (FR) montre l’anomalie, l’absurdité ou le poétique qui surgit dans l’organisation de l’urbain ou dans les configurations des habitats occidentaux. Dans une approche ludique et poétique de la ville, le couple d’artiste invite le spectateur à jouer avec les images et les mots, par l’usage de cartes postales et la création de livres d’artistes dans une constante invitation à réinventer notre quotidien. Éclipse solaire du 11 août 1999 : Nathalie Wolff (Paris) et Matthias Bumiller (Stuttgart) créent les éditions totale éclipse, avec la ferme intention de publier leurs propres livres, flip-books et séries de photographies-cartes postales. Depuis ce jour, au rythme d’un livre par an, d’expositions et de projets, la pratique commune de ces deux anciens boursiers de l’Akademie Schloss Solitude (Stuttgart) se poursuit. 
Commissariat de l'exposition Anne Immelé. Une exposition présentée dans le cadre de Play &Replay, Biennale de la photographie de Mulhouse.

jeudi 23 mai 2013

Play & Replay, Première Biennale de la Photographie de Mulhouse

Graphisme de l'affiche : Starlight.
Collaboration avec Mediapop

L’une des caractéristiques de la photographie à l’ère numérique est l’usage de processus post-photographiques. Les artistes jouent et rejouent avec des photographies déjà existantes, les leurs ou celles des autres. Il est courant de « rebattre les cartes de son œuvre », de s’approprier des images connues ou anonymes pour en déplacer la signification, ou encore rendre compte de projets utopiques. Avec cette première édition ce sont les enjeux mêmes du médium photographique qui sont interrogés au sein de pratiques émergentes.Play & Replay met en jeu les notions de circulation des images, mais aussi de partages, d’échanges et de découvertes. La Biennale de la photographie de Mulhouse 2013 présente les expositions et performances de Dorothée Baumann (CH), Isabelle Le Minh (FR), Cristina de Middel (ES), Michel François (BE), Nathalie Wolff (FR) et Matthias Bumiller (DE), Laura Martin (FR) et Marie Quéau (FR). Des soirées de projections permettront de découvrir des photographes prometteurs ou déjà confirmés, parmi eux le collectif Exp12 (DE) et les étudiants de la HEAR -Haute école des arts du Rhin. La Biennale a lieu les années impaires, en alternance avec la Biennale d’art contemporain Mulhouse 00.La direction artistique et le commissariat des expositions sont assurés par Anne Immelé, photographe, docteur en art et enseignante en photographie.
www.biennale-photo-mulhouse.com

vendredi 14 septembre 2012

Les Temps satellites


François Deladerrière, série L'Illusion du tranquille
courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon


Du 15 septembre au 10 novembre 2012, le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse présente l’exposition Les temps satellites LES TEMPS SATELLITES, blog de l'exposition. Proposée par L’agrandisseur et imaginée par Anne Immelé, cette exposition invite à une réflexion sur la notion de temps inhérente au travail photographique.  L'exposition réunie Raymonde April, François Deladerrière, Philip-Lorca diCorcia, Pierre Filliquet, Aurélien Froment, Angela Grauerholz,  Suzanne Lafont, Eric Nehr, Bernard Plossu, Fiona Rukschcio ainsi que des photographies du XIXe d'Auguste Bartholdi, Adolphe Braun, Henri Ziegler.

Depuis son invention, des perceptions et des interprétations liées au temps gravitent autour de la photographie, tant ce medium instaure une relation particulière à l’éphémère et à l’immuable. Ce sont ces temps satellites que l’exposition met en évidence. Le rapport au temps se noue lors de la prise de vue mais aussi dans la mise en relation de photographies. Par la mise en regard de photographies du 19e siècle et de photographies contemporaines, l’exposition confronte des esthétiques photographiques qui peuvent se rejoindre et se répondre, indépendamment d’un regard historique, à partir de quatre thématiques liées aux temporalités de la photographie. 

L’exposition a pour point de départ un daguerréotype réalisé en 1841 à Mulhouse par Henri Ziegler, conservé au Musée Historique de Mulhouse. Utilisant une invention divulguée deux années auparavant, ce portrait, intitulé Portrait à la montre de Gaspard Ziegler, a la particularité de montrer un jeune homme souriant, tenant une montre dont on distingue les aiguilles. La montre dont le temps s’est arrêté est naturellement une mise en abîme de la photographie. Cette image est un moment suspendu, qui, depuis 1841, nous montre la même heure, invariablement,un instant qui n’en finit pas. 
A l’instar de Raymonde April et de François Deladerrière, artistes invités, les photographes réunis proposent une expérience du passage du temps ou de la durée, à partir d’une esthétique de l’instant et de l’immobilité vive. L’expérience de vie et le rapport au monde sont au cœur de leurs œuvres, si bien que leurs photographies sont autant de témoignages de leur manière d’habiter le monde. 
Structurée à partir de quatre thématiques transversales, l’exposition impulse une réflexion sur les différents enjeux et usages de la photographie en proposant un agencement d’images de périodes et mouvements artistiques hétérogènes, tout en veillant à ce que s’installe un dialogue entre les photographies contemporaines et les « incunables ».


Fine arts Museum, Mulhouse 
15.09.2012 - 10.11.2012
Contemporary photographs from : Raymonde April, François Deladerrière, Philip-Lorca diCorcia, Pierre Filliquet, Aurélien Froment, Angela Grauerholz,  Suzanne Lafont, Eric Nehr, Bernard Plossu, Fiona Rukschcio. Ancient photographs from : Auguste Bartholdi, Adolphe Braun, Henri Ziegler
A suggestion from the association «  L’Agrandisseur »
 Curator : Anne Immelé


///From September 15th till November  10th, 2012, Fine arts Museum of Mulhouse presents the exhibition « Les temps satellites » « Satellites times »  proposed by the association « L’Agrandisseur » and imagined by Anne Immelé. This exhibition collects a selection of old and contemporary photographs which leads us to the notion of time reflection, inherent to the photographic work. It allows the viewers to stroll through a unique visual experience made of plurality and photographic moments. 
Since her creation, perceptions and interpretations are connected to time and revolved around the photography, this medium establishes a particular relation from short-lived to unchanging. This exhibition highlights these satellites times. The relationship with the time takes place from the shooting to the publication of the photographs. From the 19th century up to now the exhibition proposes a confrontation between the aesthetics of the photographics which could be quite similar considering the temporality thematic of the photography, disregarding the historical context. 

The starting point of the exhibition is the daguerreotype realized in 1841 in Mulhouse by Henri Ziegler and preserved in the Historic Museum of Mulhouse. Using an invention revealed two years before, this portrait, entitled « Portrait à la montre de Gaspard Ziegler », has the peculiarity to show a smiling young man, holding a watch from which we distinguish the needles. The time on the watch is stopped, setting the photography in abyss. This picture represents a fixed point over time and since 1841, it points out the same hour, invariably, a never ending moment. 

Following the example of Raymonde April and François Deladerrière, guest artists, the photographers united by Anne Immelé propose the experience of the passage of time or duration, through the aesthetic of the moment and the immobility. Life experience and world interactions are the central issue of their works.  So that their photographs are so many testimonies of their way of inhabit the world. 
The exhibition develops a large variety of events and animations by providing brochures on the artists, mediation actions and partnerships allowing the visitors to extend their visit to the museum by a whole set of meetings, conferences, projections, readings with the artists and cultural actors.