dimanche 24 septembre 2017

MONDES FLOTTANTS / Biennale d'Art Contemporain, Lyon

Hans Haacke, Wide white Flow, 1967-2017. Au fond Marco Godinho
Forever Immigrant à la Sucrière, photo 
© Anne Immelé
Au premier plan, Ernesto Netto, au fond, Calder photo © Anne Immelé

"Tranquillo" de Shimaburu 

Hao Jingling et Wang Linggjie, Over the rainbow, 2016 
photo © Anne Immelé
Le mouvant, le flux, l'instable, le constellaire... composent les mondes flottants imaginés par Emma Lavigne, commissaire invitée. Des oeuvres qui font appel aux sensations et nous parlent de l'indicible. Beaucoup d'oeuvres sont immersives et demandent de prendre du temps comme cette installation aérienne d'Ernesto Netto, dans laquelle l'on peu s'assoir et rester longtemps à méditer, ou dans l'oeuvre de Wang Lingjie et Hao Jingfang dont il faut se rapprocher, se pencher aussi pour "chasser" les Arc-en-Ciel... Emma Lavigne propose des rapprochements de formes comme dans la salle consacrée à Ernesto Neto et Hans Arp au MAC. Au MAC toujours, beaucoup de pièces historiques (Duchamps, Arp, Broodthaers, Lygia Pape, Laurie Anderson, Jochen Gerz, Fontana), certains diront trop pour une Biennale, mais l'agencement des oeuvres provoquent de vraies surprises. Autres thématiques sous-tendues dans ces mondes flottants : - ce qui disparait et s'efface comme dans le film "La Pluie" de Marcel Broodthaers(1969)dans la même pièce que Written by water de Marco Godinho 
 - ce qui est détruit comme dans l'installation New House (2000)de Lygia Pape. Les nuages et l'eau - figures poétiques du flottement sont présentes dans de nombreuses oeuvres, dont la spectaculaire installation Sonic Fountain II, 2013-2017 de Doug Aitken, à la Sucrière, ou encore les nuages de Marco Godhino. Composées de tampons avec l'inscription "Forever Imigrant", ces nuées se meuvent sur les murs extérieurs et intérieur de la sucrière.

mercredi 6 septembre 2017

Art Press n°447 / septembre 2017

Publication de l'article : "Opacité du médium. Le renouveau de la photographie comme trace". Face à la transparence supposée de la photographie et à sa dématérialisation numérique, des artistes (Sally Mann, Christian Marclay, Alison Rossiter, Sarah Ritter, Sylvain Couzinet-Jacques, Thomas Hauser, Baptiste Rabichon...) exploitent le potentiel esthétique de la trace.  English translation : "The opacité of medium:  the return of photographie as trace."



Anne Immelé, Opacité du médium, Art Press n°447