© Anne Immelé, WIR |
© Isabelle Giovacchini et Anne Immelé |
Du 4 février au 2 mars 2015
Vernissage mercredi 4 février 2015 à 18h en présence des artistes
Commissariat : Viviane Zenner
Dans leur pratique respective, Isabelle Giovacchini et Anne Immelé rendent visible un paysage prêt à nous échapper. Loin de s’opposer, ces travaux s’entrepénètrent et se répondent.
Parmi les phénomènes éphémères que sont les variations climatiques, Anne Immelé photographie les brumes, les nuées, les averses, qui cristallisent la relation intime qui se noue entre le regardeur et le paysage. Dans la série WIR, la photographe, relie ces éléments physiques transitoires àdes états de pensées et d’émotions représentés par des portraits - autant de figures du détournement ou de l’engagement. En échos aux visages, Anne Immelé considère le paysage comme expérience sensible, comme une manière d’habiter le monde, en écho au « Je suis ce que je vois » de Paul Valery. Dans son texte Lumière étale, consacré aux photographies du livre WIR, Jean-Luc Nancy écrivait : « Les eaux diaphanes des yeux, leurs humeurs cristallines et vitrées sont étales : ni marée de larmes, ni jusant de froideur, mais le très lent bougéd’un sentiment sûr et fragile qui suspend ces humeurs au contact de l’image, qui leur communique son équilibre mouvant pendant qu’il vient s’étaler contre elles. » ///
« Celui qui se consacre à l’étude des nuages est perdu. » Marcel Beyer
"Isabelle Giovacchini est une adepte des sciences inexactes. Toujours son travail – on pourrait dire ses expériences – puise dans les marges de techniques désuètes. Elle emprunte àl’homme de science lorsqu’il est encore dans l’erreur ou l’approximation, là où l’étude et la recherche manquent souvent de basculer dans la poésie, la mystique ou la folie. Mehr Licht ; idée absurde d’un dispositif capable de produire son ombre rencontre le motif du nuage dont la classification demeure une chimère. L’étude des nuages qui n’a jamais réussi à se constituer en une science se heurte à de nombreux écueils et notamment une mutation constante qui interdit toute modélisation. Ici encore la technique joue comme un élément littéraire : pour le grand tirage mural, l’image exposée a été plongée directement dans un bain de fixateur sans passer par un premier bain de révélateur. L’image reste donc latente, fixée dans l’attente d’une révélation qui n’adviendra pas. Le réel n’a de cesse d’échapper à la technique.
Le motif céruléen apparaît malgré tout, mais étouffé et seulement comme une image au second degré, un cliché pris dans un entrelacs de résonances, de dispositifs incomplets et d’images incertaines. Ce que raconte Isabelle Giovacchini est l’échec attendu de quiconque voudrait regarder le ciel de haut, le glissement de l’éblouissement à l’aveuglement. » Nicolas Giraud, août 2012
Galerie des jours de lunes, 5 rue de l'arsenal, Metz. Du 04 février au 02 mars 2015. Lundi et samedi de 10h à16h. Du mardi au samedi de 9h à 18h.
Galerie des jours de lunes, 5 rue de l'arsenal, Metz. Du 04 février au 02 mars 2015. Lundi et samedi de 10h à16h. Du mardi au samedi de 9h à 18h.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire