mercredi 4 février 2004

Walter Benjamin, Tiergarten/Enfance berlinoise

« Ne pas trouver son chemin dans une ville, cela ne signifie pas grand chose. Mais s’égarer dans une ville comme on s’égare dans une forêt demande toute une éducation. Il faut alors que les noms des rues parlent à celui qui s’égare le langage des rameaux secs qui craquent, et des petites rues au cœur de la ville doivent refléter les heures du jour aussi nettement qu’un vallon de montagne. Cet art, je l’ai tardivement appris; il a exaucé le rêve dont les premières traces furent les labyrinthes sur les buvards de mes cahiers. »