vendredi 13 janvier 2012

Une brève histoire des lignes







Ce jour là, je suis plongée dans la lecture d'Une brève histoire des lignes de Tim Ingold. Le sujet de ce livre fait en partie écho à la recherche menée dans ma thèse (2007) sur les séquences et les agencements photographiques, considérées comme des formes mouvantes et rythmées qui retranscrivent une expérience des choses du monde. Dès son introduction, Tim Ingold pose une question essentielle : "Pourquoi la mention même des termes de "lignes" ou de "linéarité" évoque-t-elle pour beaucoup de penseurs contemporains la prétendue stérilité et fermeture d'esprit, ainsi que la logique univoque de la pensée analytique moderne". S'opposant à cette idée commune, le chapitre III offrira un exemple de ligne ouverte et mobile avec la célèbre ligne tracée dans les airs par le caporal et décrite par Laurence Sterne dans son récit La vie et les opinions de Tristram Shandy, gentilhomme (1792). C'est une ligne libre d'aller où elle veut "pour le pur plaisir du mouvement". 
C'est justement ce jour-là, que j'ai reçu un paquet venant de Grèce, contenant un ancien disque vinyl et un texte accompagné de lignes. Des lignes synonymes d'une mouvance de la pensée, d'une pensée inachevée, infinie. (Merci Vassia)

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